Présentation historique des églises de la Marne

Ces notices sont issues de la publication de Jean-Pierre Ravaux, Les églises de la Marne, aux Nouvelles éditions latines, [198?], 30 pages. Nous avons enrichi ces notices de références à des sources documentaires (bibliographie, sources iconographiques, ressources en ligne, sites internet des associations de défense du patrimoine).

Eglise Saint-Remi d'Allemant

L'église Saint-Rémi d'Allemant, Source : Les églises accueillantes de la Marne
Source : Les églises accueillantes de la Marne, http://chalons.catholique.fr/eglises/allemant-eglise-saint-remi/

Plantée au bord du plateau briard, l'église surmontée d'une haute tour, domine la plaine champenoise. Ce grand édifice est de style flamboyant, très simple, construit en plusieurs tranches. Tout d'abord la nef aveugle portée sur des piles octogonales, les collatéraux, et le transept doubme. On acheva vers 1500 l'abside polygonale. Puis on implanta sur la croisée occidentale le très haut clocher.
Dans l'église on trouve une grande statue en pierre de la Vierge à l'Enfant (XVe siècle).
L'église a été classée Monument historique le 21 mai 1932.

En savoir plus :
L'église Saint-Rémi d'Allemant - (in : Du Pays Sézannais) / Ravaux Jean-Pierre. - 1999 (n° 1, p. 18-23)
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Eglise d'Ambonnay

Bel édifice de la fin du XIIe siècle.
La façade est percée d'un portail à voussures nombreuses, et d'un triplet.
La nef, de tradition romane, comme beaucoup d'autres de la région, est simplement plafonnée. L'abside est couverte de voûtes d'ogives. Ses ouvertures ont été modifiées : chaque pan était percé d'une petite baie surmontée d'un oculus. La fenêtre axiale et un doubleau du chevet sont ornés de bâtons brisés. Dans l'angle entre le choeur et le transept s'élève une tour, un peu plus ancienne que le reste de l'édifice.
Des chapelles ont été ajoutées au XVe siècle, élargissant la dernière travée des collatéraux et formant un faux transept.
L'église possède des fonts baptismaux sculptés en 1150 par Jehan le Comte, maître-maçon châlonnais.
L'église a été classée Monument historique le 7 février 1922.


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Eglise d'Ambrières

Cette église du XIIIe siècle était autrefois implantée en bordure de la Marne. Elle en a été éloignée en 1932 car la rivière menaçait de l'engloutir. Sa nef est plafonnée et elle possède une poutre de gloire du début du XVIe siècle.
L'église a été classée Monument historique le 15 janvier 1918.

Sur le territoire de la commune, on trouve aussi les restes de l'ancienne abbaye de Haute-Fontaine, fondée en 1135 par l'abbaye de Trois-Fontaines. Elle a été l'un des foyers les plus actifs du jansénisme en Champagne, sous l'abbé commandataire, Guillaume Le Roy (1665-1684).
De l'église, il restait dans les années 1980 le bras sud du transept, voûté d'un berceau brisé, une partie du collatéral et un portail élevé en 1552 par Jean de Montluc.
Les bâtiments conventuels ont été reconstruits en 1693, à l'exception de l'entrée de la salle capitulaire, encore visible sous le cloître. Ce dernier a été refait de 1759 à 1763, sur les plans de Jean-Baptiste Musson.
Les ruines de l'ancienne abbaye de Haute-Fontaine ont été inscrites au titre des monuments historiques (IMH) le 10 mai 1979.

En savoir plus sur l'église d'Ambrières et l'abbaye de Haute-Fontaine :
Bibliographie : Hautefontaine (Marne), in : Mémoires de la société d'agriculture, commerce, sciences et arts de la Marne) / Lecointre Madeleine. - 1991 (t. 106, p. 49-65)
http://lamop-intranet.univ-paris1.fr/baudin/monasteres/citeaux/hautefontaine/texte_hautefontaine.htm
http://ambrieres.artio.fr/histoire_culture/eglise_ancienne/index.html

Consulter le dossier documentaire en ligne du service régional de l'Inventaire (Région Grand Est) : notice historique, bibliographies, plans anciens, illustrations ....

Eglise d'Arzillières

Eglise d'Arzillières, Source Wikipedia
Par Sminiou — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=28374260

Le village d'Arzillières fut le centre d'une importante seigneurie dès le XIIe siècle. Les seigneurs avaient construire un château, un hôtel-Dieu (tous les deux disparus) et une église. Celle-ci fut édifiée au XIIIe siècle et restaurée après la Guerre de Cent Ans.
L'abside polygonale est précédée d'un large transept. Les piles de la nef ont eu pour modèle celles de la cathédrale de Reims, elles portent une voûte, en partie refaite au XVe et au XVIIIe siècle. Les fenêtres hautes sont de style flamboyant, de même que celles du bas-côté. La façade a été reconstruite au début du XVIe siècle en même temps que la tour plantée sur la première travée de la nef. Le portail principal est orné d'un tympan sculpté où se mêlent l'art flamboyant et celui de la Renaissance. L'église conserve des statues des XVe et XVIe siècles.

Bibliographie complémentaire :
- Les seigneurs et la seigneurie d'Arzillières (in : Revue de Champagne et de Brie) / E. de B. - 1887 (t. 23, p. 161-178, 264-288, 365-376, 422-430)
- Recherches historiques sur Arzillières (in : Société des sciences et arts de Vitry-le-François) / Brouillon L. - 1935 (p. X-XIII)
- Les seigneurs d'Arzillières, capitaines armagnacs en Champagne et leurs écuyers et compagnons d'armes pendant la guerre civile - (in : Champagne généalogie) / Bonnafous Gaylord. - 2004 (n° 103, p. 155-167)

 

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Eglise d'Avenay

De la célèbre abbaye des Bénédictines, fondée au VIe siècle, il ne subsiste qu'un riche mobilier qui a enrichi l'église paroissiale. Celle-ci est plantée au milieu de l'agglomération. Son chevet fut construit au XIIIe siècle. Au-dessus de l'arcature basse sont percées de grandes lancettes. Le triforium aveugle est constitué d'arcs trilobés (comme à la cathédrale de Chalons). L'étage des fenêtres hautes a été remanié au XVe siècle. A la même époque le bras nord surmonté d'une tour a été reconstruit entièrement. La nef est toute entière de style flamboyant. Le portail occidental est richement décoré et possède un tympan ajouré.
L'église conserve de nombreux tableaux des XVIIe et XVIIIe siècles, des fonts baptismaux de 1677 et des orgues du XVIII siècle.
L'édifice a été classé Monument historique le 23 mai 1845.

 

Bibliographie sur l'histoire de l'abbaye d'Avenay :

- Histoire de l'abbaye d'Avenay (fin) (in : Travaux de l'académie nationale de Reims) / Paris L. - 1880 (63e vol., p. 201-386)
- Histoire de l'abbaye d'Avenay (in : Travaux de l'académie nationale de Reims) / Paris L. - 1878 (61e vol., p. 150-466)
- Histoire de l'abbaye d'Avenay (suite) (in : Travaux de l'académie nationale de Reims) / Paris L. - 1878 (62e vol., p. 1-530)
- Histoire de l'abbaye d'Avenay. Tomes I et II / Paris Louis. - Reims : Imp. coopérative, 1879. - 2 vol. (523, 506 p.)
- Saint Trésain d'Avenay, histoire de son église (in : Annales de l'académie nationale de Reims) / Paris L. - 1844 (2e vol., p. 275-303)
- Découverte éphémère d'une vue de l'abbaye d'Avenay (in : Mémoires de la société d'agriculture, commerce, sciences et arts de la Marne) / Colas Jacques. - 1968 (t. 83, p. 154-159)

 

Les fonds d'archives de l'abbaye d'Avenay sont conservés aux archives départementales de la Marne dans la série H (cote 67H).
Consulter le plan de classement du fonds

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Eglise de Baye

Eglise d'Arzillières, source Wikipedia
Par G.Garitan — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=32754464

Dans cette commune est réputé être né saint Alpin, huitième évêque de Châlons, dont la légende prétend qu'il arrêta Attila aux portes de Chalons en 451. Il ne subsiste rien de l'église du Ve siècle.
L'édifice actuel a été construit à la fin du XIIe siècle. Sur une crypte, très remaniée tardivement, s'élève un chevet rectangulaire, voûté d'ogives. Le bas des murs est orné de belles boiseries datées de 1755. L'autel principal, de la même époque, s'accorde avec elles et avec les grilles qui ferment le chœur. Les bras du transept sont couverts de berceaux brisés en pierre. La nef a été voûtée au XIIIe siècle et le collatéral nord en 1550 (date sur la deuxième pile). Devant la façade, s'étend un petit porche percé d'arcades.
La chapelle du château de Baye (vers 1200) est construite sur le type des chapelles palatines, à deux niveaux. Elle a conservé des vitraux de cette époque.

Bibliographie complémentaire sur l'histoire de Baye et de son château :

- Histoire de Bannay, Baye et Talus-Saint-Prix des origines au XIIIe siècle - (in : Du Pays Sézannais) / Desbrosse Vincent. - 2000 (n° 2, p. 46-49)
- Le château de Baye (in : Congrès archéologiques de France) / Boudon F. - 1980 (135e session (Reims, 1977), p. 613-628)
- Le château de Baye en Champagne : Son histoire, sa chapelle, ses vitraux, son foyer / . - Editions Foyer de Charité, 2010. - 48 p.
- Les vitraux du XIIIe siècle de la chapelle du château de Baye (Marne) / Geronazzo Delphine. - , 1997. - 2 vol. (118 p., annexes)
- Quelques documents historiques relatifs à la baronnie de Baye en Champagne (in : Revue de Champagne et de Brie) / Baye J. de. - 1880 (t. 9, p. 106-124)
- Seigneuries de la Brie champenoise : Les archives des châteaux de Brugny, Mareuil-en-Brie et Baye : Répertoire numérique détaillé de la sous-série 2 J (R. Gandilhon, S. Mirot) ; Répertoire numérique détaillé de la sous-série 21 J et inventaire sommaire analytique de la sous-série 43 J (X. de la Selle, C. Marion) / Gandilhon René, Mirot Sylvie, La Selle Xavier de [et al.]. - Châlons-sur-Marne : Archives départementales de la Marne, 1993. - 118 p.

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Eglise de Bezannes

Son abside en demi-cercle, voûtée d'un cul-de-four, est précédée d'une travée couverte par une voûte d'arêtes. Toute cette partie de l'édifice remonter à la fin du XIe siècle.
La tour placée au sud, apparentée à celle de la façade de Saint Remi de Reims, fut édifiée peu après 1100. La nef (XIIe siècle) était scandée par de hautes arcades passant au-dessus des fenêtres, comme à Courville et à Sacy. On lui a ajouté une voûte d'ogives, après 1890.
Les collatéraux sont voûtés en berceau, et le mur de celui du sud est orné d'arcatures aveugles.
La façade a remplacé, à la fin du XIIe siècle, un massif occidental, dont on voit encore les amorces.

 

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Eglise de Cernay-les-Reims

Eglise du XIIe siècle, agrandie au au XVIe siècle. Devant la façade, dont le portail possède d'admirables chapiteaux, s'étend un petit porche percé d'arcades géminées. Les voûtes sexpartites de la nef reposent sur des piles alternativement fortes et faibles. Ces dernières ont été reprises en sous-oeuvre au XVe siècle. Le transept primitif, qui porte une tour carrée, a été doublé vers l'est par un second transept flamboyant, sur lequel s'ouvre une abside polygonale.


Bibliographie complémentaire :

Histoire de Cernay-lès-Reims / Bosteaux Charles. - Reims : Imprimerie et lithographie Devaux, 1889, 295 p.

(ouvrage réédité, Paris : Le livre d'histoire, 1989. - 301 p. - (Monographies des villes et villages de France ; 148))

 

Consulter la base Mémoire (photographies) : fonts baptismaux, architecture, chapiteaux, dégâts subis lors de la guerre de 1914-1918

Eglise de La Chapelle-Lasson

Eglise de La Chapelle-Lasson, Source : Les églises accueillantes de la Marne
Source : Les églises accueillantes de la Marne, http://chalons.catholique.fr/eglises/la-chapelle-lasson-eglise-saint-pierre/

Cet édifice du XIIIe siècle a été restauré par un chantier de jeunes bénévoles dans les années 1980. Il est situé un peu à l'écart du village et est réputé avoir été construit pour une commanderie de l'ordre des Hospitaliers.

L'abside polygonale, précédée d'une travée droite, et le transept, sont voûtés d'ogives. La fenêtre du bras nord est une réfection de 1378. La nef romane a été rasée au 19e siècle.
L'église conserve une Belle Vierge de l'école troyenne.

 

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En savoir plus, consulter le site de l'Association de Sauvegarde de l'église de la Chapelle Lasson
Ce site présente une histoire de l'église, de ses vitraux, de ses sculptures, et la mobilisation de l'association pour faire restaurer cet édifice.

Eglises de La Chaussée

La commune de La Chaussée possède deux églises.

L'église Saint-Pierre de Coulmiers est un monument roman, homogène, du début du XIIe siècle. L'abside polygonale couverte d'un cul-de-four est décorée de deux rangs d'arcatures. La croisée primitivement voûtée d'arêtes, a reçu au XVe siècle une voûte d'ogives. Elle sert de base à une tour octogonale. La nef charpentée représente un type assez commun dans le département : le mur est bien affirmé, il est percé de petites fenêtres et d'arcades qui reposent sur des chapiteaux cubiques.

L'église Saint-Martin de Mutigny a une nef du début du XIIe siècle où les surfaces murales sont tout autant affirmées. A la croisée du transept, s'élève une tour carrée, couverte en batière, de la même époque. L'abside élevée sur un plan polygonal étiré est un peu plus récente.

 

Consulter la base Mémoire (photographies des deux églises)

Bibliographie complémentaire :   La Chaussée, mon village au fil de l'histoire de France. Tome I / Gillet Pierre. - Châlons-sur-Marne : P. Gillet, 1976. - 304 p. 

Cheminon

De l'abbaye cistercienne de Cheminon, il ne subsiste qu'une ferme, située un peu à l'écart du village.

 

La construction de l'église paroissiale de Cheminon fut commencée vers 1527. C'est un grand édifice de style flamboyant. L'abside est plus large que la croisée et la nef, selon un système utilisé également à Eclaron. Le transept double est divisé par des colonnes rondes, sans chapiteaux. Toute cette partie de l'église est voûtée d'ogives, et elle est éclairée par de grandes fenêtres flamboyantes. La nef de cinq travées est plus tardive et plus modeste, oeuvre d'un siècle moins prospère.
L'église conserve un autel du XVIIIIe siècle.

 

En savoir plus sur l'abbaye de Cheminon

 

Bibliographie complémentaire sur l'église paroissiale :

-L'église paroissiale Saint-Nicolas de Cheminon / Parouty Nolwenn. - 2003. - 299 p.
-Restauration des toitures, église Saint-Nicolas de Cheminon : étude préalable / Pierre-Antoine Gatier. – Châlons-en-Champagne : Direction régionale des affaires culturelles de Champagne-Ardenne , 2000, 55 p.

Consulter la base Mémoire (photographies de l'église de Cheminon et de son mobilier)

Cormicy

Eglise de Cormicy, Source Les églises accuillantes de la Marne
Source : http://chalons.catholique.fr/eglises/cormicy-eglise-saint-cyr-et-sainte-julitte/

La nef de l'église de Cormicy est romane et comporte 7 travées. Elle constitue la partie la plus ancienne de l'édifice (XIIe siècle). Le transept et le chevet rectangulaire (XIIIe siècle) sont voûtés. Celui-ci est orné d'une arcature aveugle. Derrière l'autel, qui provient de l'abbaye des Longueaux à Reims, le mur est percé de trois baies surmontés d'un oculus. La tour-porche et les deux premières travées de la nef ont été ajoutées vers 1500 pour agrandir l'édifice. Il était probablement prévu de remplacer complètement la vieille nef.

Des restaurations ont été effectuées après 1918.

Les vitraux de l’église ont été réalisés par les Ateliers Lorin (1937-39) sur des cartons de l’architecte Henri-Marcel Magne (1877-1944) fils de Lucien Magne. Henri-Marcel Magne va réaliser les vitraux d’une douzaine d’églises dans la Marne dans le cadre de la reconstruction après la première guerre mondiale à la demande de Bernard Haubold.
En savoir sur le site des églises accueillantes de la Marne

 

Bibliographie complémentaire :
- Visite architecturale de l'église de Cormicy / conférence de Maurice Jonot, réalisation par l'association Cormicy, ma ville, mon histoire. – Cormicy : Association Cormicy, ma ville, son histoire , 2009.  
- Patrimoine : l'église Saint Cyr et Sainte Julitte de Cormicy - (in : Entre deux terroirs, pages d'histoire du massif de Saint-Thierry) / Jonot Maurice. - 2009 (n° 59, p. 15)
- Répertoire archéologique de l'arrondissement de Reims. / Givelet Charles. - F. Michaud, 1892

Consulter la base Mémoire (photographies de l'architecture extérieure et intérieure, du mobilier, des destructions dues à la guerre de 1914-1918)

 

Consulter le dossier documentaire de l'église de Cormicy constitué par le Service régional de l'Inventaire (histoire de l'édifice, plans, photographies et étude du mobilier en ligne)

Corroy

Eglise de Corroy, Source : Les églises accueillantes de la Marne
Source : http://chalons.catholique.fr/eglises/corroy-eglise-notre-dame/

La nef romane de l'église est charpentée. Elle communique avec les collatéraux par de grandes arcades en plein-cintre. On lui a ajouté vers 1770 un transept, où l'on retrouve l'influence de la nef de Notre-Dame-en-Vaux de Chalons.
Le porche en forme de galerie, qui s'étend devant la façade, a été construit vers le milieu du XIIIe siècle, sa charpente est datée du 8 octobre 1456. Le bras sud a été refait à la fin du XVe siècle, de façon à pouvoir servir de base à une tour. Le transept oriental et l'abside polygonale sont de style renaissance.

 

Bibliographie complémentaire :
- L'église Notre Dame de Corroy - (in : Du Pays Sézannais) / Brisson Florent. - 2002 (n° 4, p. 41-44)
- Histoire de Corroy / Brisson Florent. - [s.l.] : F. Brisson, 2002. - 152 p.

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Courtisols

La commune possède trois églises.


Saint-Julien est l'église la plus ancienne, mais elle a été remaniée. Le mur nord de la nef est roman. Le transept, surmonté d'une tour carrée, fut construit à la fin du XIIe siècle. L'abside, la chapelle sud et le portail sont de style roman.

 

Saint-Martin est un édifice construit au XIIe siècle et remanié au XVIe siècle. Sa façade est percée de trois portails d'époque différentes. La nef, dans son état originel, était romane. Elle a été reprise partiellement en sous-oeuvre vers 1550 pour la doter d'une série de beaux chapiteaux historiés. Le transept, plus récent que la nef, a été remanié en 1520 par Guichard Antoine, qui travailla également à Notre-Dame de l'Epine. Il porte une tour carrée. L'abside polygonale, accompagnée de deux chapelles rectangulaires était achevée vers 1200. Le collatéral sud est flamboyant. Celui du nord est Renaissance, et fut achevé en 1555 par quatre maîtres-maçons : Artus Clarger, Jehan Laurent, Nicolas Legendre, Jehan Rossyn.
L'église conserve des statues des XIVe, XVe et XVIe siècles dont deux bas-reliefs provenant des Cordeliers de Chalons (Mort de la Vierge, Assomption). Un gros chapiteau du XIIe siècle sert de table d'autel.

 

Saint-Memmie a aussi été remaniée. La nef, romane, communique avec les collatéraux par de grandes arcades brisées. Les parties orientales (transept, tour, chevet rectangulaire) ont été construites à la fin du XIIe siècle. La façade occidentale a été reconstruite au XIVe siècle. Les bras du transept sont flamboyants, et la chapelle sud est de la Renaissance.

En savoir plus sur l'histoire des trois églises et le patrimoine de Courtisols :

http://www.courtisols.fr/decouvertes-et-patrimoine/patrimoine/#eglises

 

Bibliographie complémentaire :

- A Saint-Martin de Courtisols (Marne) un collatéral de style flamboyant, date de 1555 (in : Mémoires de la société d'agriculture, commerce, sciences et arts de la Marne) / Ravaux Jean-Pierre. - 1991 (t. 106, p. 83-90)
- Chronique : Chapiteaux de l'église de Courtisols (Marne) (in : Bulletin monumental) / Morel. - 1874 (t. 2, vol. 40, p. 298) 
- Documents relatifs aux églises Saint-Julien de Reims et Saint-Martin de Courtisols (in : Revue de Champagne) / Robert Gaston. - 1908-1910 (p. 87-101)
- Les origines de Courtisols et l'appellation du Camp d'Attila (Marne) : I - Les origines de Courtisols (Marne) (in : Mémoires de la société d'agriculture, commerce, sciences et arts de la Marne) / Lusse J. - 1988 (CIII, p. 7-28)
- Les origines de Courtisols et l'appellation du Camp d'Attila (Marne) : II - L'appellation du Camp d'Attila à La Cheppe (Marne) (in : Mémoires de la société d'agriculture, commerce, sciences et arts de la Marne) / Chossenot M. - 1988 (CIII, p. 29-40)

 

Consulter la base Mémoire (photographies des églises, du mobilier et d'un vitrail)

Courville

Le village de Courville était un des lieux de résidence des archevêques de Reims. Leur château a été détruit en 1914.

Le village conserve son église, qui a attiré l'attention des archéologues. La nef date de la fin du XIe siècle, elle a conservé une série de beaux chapiteaux romans. Ses murs sont scandés par de hautes arcades qui passent au-dessus des fenêtres, et ils sont reliés l'un à l'autre par des arcs-diaphragmes. Cette nef a servi de modèle à celles de Bezannes et de Sacy. Elle a été dotée d'une voûte en briques. De sa tour-porche primitive, il ne reste que la partie fermant la nef. La tour actuelle vient s'appuyer contre elle, ce qui explique le doublement des arcs. L'abside principale couverte d'une voûte d'ogive date du XIIe siècle.

Le transept a été construit plus tard (au début du XIIIe siècle), avec l'absidiole nord et la tour qui surmonte la croisée. Au XVe siècle, on installa dans la partie supérieure de la tour-proche et au-dessus des premières travées de la nef la chapelle archiépiscopale.

L'église conserve un retable en pierre daté de 1519 et une poutre de gloire de la même époque.

 

Consulter la base Mémoire (photographies de l'église, architecture extérieure et intérieure et objets mobiliers)

 

Bibliographie complémentaire  :

- L'église Saint-Julien de Courville (in : Congrès de Champagne) / Prache Anne - Paris : Société Française d'Archéologie, 198. p. 209-224.

- L'église de Courville (Marne), notice par M. M. Eug. Lefèvre-Pontalis et Henri Jadart, (in Compte rendu du LXXVIIIe Congrès archéolog. de France, tenu à Reims en 1911) / Lefèvre-Pontalis Eugène, Jadart Henri, Caen : H. Delesques, 1913, 14 p. 

- [Chapiteaux de l'église de Courville] / photographies Emmanuel Peillet, certaines datées 1949 (bibliothèque municipale de Reims) 

- Une seigneurie rurale de champagne aux XIVe et XVe siècles : la châtellenie de Courville (in : Mémoires de la société d'agriculture, commerce, sciences et arts de la Marne) / Thomas Brigitte. - 1970 (t. 85, p. 41-58)

- La pierre de Courville : histoire et utilisation de la pierre de Courville / Philippe Tourtebatte. – Fismes : Carrières et scieries de l'Ardre , 1995, 16 p.

 

Damery

Eglise de Damery, Source : Wikipedia
Par MOSSOT — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=12155071

La nef de l'église de Damery est charpentée. Ses grandes arcades, en arc brisé, reposent sur des pilastres. La croisée du transept, voûtée d'ogives, possède des chapiteaux qui ont subi l'influence de la Bourgogne. Elle porte une tour carrée percée de baies jumelles. Les bras sont couverts de berceaux brisés. L'ensemble peut dater des années 1160.
A la fin du XIIIe siècle, on lui a ajouté un nouveau chevet, comportant un second transept et une abside polygonale. Les clés-de-coûte sont ornées de personnages représentés en buste. Les fenêtres à remplage ajourent presque totalement les murs.

L'église conserve de grandes orgues (début XVIIIe s.), des grilles de choeur (XVIIIe s.), une Vierge à l'Enfant, toile de L. Watteau (1753).

 

Bibliographie :

-Archéologie sacrée : Le Meix-Tiercelin, Dormans, Troissy, Mareuil-le-Port, Binson, Damery, Hautvillers, (in : Revue de Champagne et Brie), 1847, p. 409-424.
-Damery et son histoire. Recherches historiques sur Damery et son histoire / Bourgeois C.. - Châlons-sur-Marne, 1983 (Réédition en 1983 de l'ouvrage publié en 1905) - 287 p.
     

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Ecury-sur-Coole

Ce village conserve la plus ancienne église gothique rurale de la région châlonnaise (vers 1170).

Le chevet rectangulaire voûté d'ogives, est éclairé par de grandes baies en plein-cintre. Le transept est également voûté. Il a été remanié au XVe siècle, date à laquelle on a placé des chapiteaux ornés de têtes humaines.
La nef, simplement charpentée, est portée sur des piliers dont les angles sont adoucis par des colonnettes (ce type de support se retrouve dans plusieurs églises de la vallée de la Coole). Une pile circulaire a été placée en sous-oeuvre vers 1500. L'église possède aussi une flèche octogonale intéressante et un Christ en Croix du XIIIe siècle.

 

Bibliographie

Mémoires de sept villages de la vallée de la Coole : Écury-sur-Coole, Nuisement-sur-Coole, Breuvery-sur-Coole... / Anne-Marie Lévêque-Casal. – - [Châlons-en-Champagne] : A.-M. Lévêque-Casal , 2013. 413 p.

 

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L'Epine

Basilique de l'Epine. Mars 2017
Basilique de l'Epine. Mars 2017

Un important pèlerinage au XIIIe siècle entraîna au XVe siècle la construction de l'église actuelle de L'Epine.

Sur le déambulatoire s’ouvrent cinq chapelles rayonnantes. Des portails sculptés ornent la façade principale, et celle du bras sud.
Le jubé est le seul qui subsiste dans le département.
L'église de L'Epine est classée Monument historique (1840).


Bibliographie indicative :

- Actes du colloque international de Notre-Dame de L'Epine, 1406 - 2006, édités par la SACSAM dans Etudes marnaises 2007 et 2008.
- La basilique Notre-Dame de l'Epine (Marne) / Renault Jean-Baptiste (textes) ; Philippot Jacques (photogr.). Champagne-Ardenne. Direction régionale des affaires culturelles ; Service régional de l'inventaire. - Langres : D. Guéniot, 2006. - 63 p. (Itinéraires du patrimoine ; 305)


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Hans

Une charte de 1206 mentionne que l'église était achevée depuis peu.

Elle a été construite en deux campagnes successives : la coupure entre elles est bien indiquée par le changement de plan des piles de la nef. L'édifice est construit avec un matériau local peu résistant, la gaize, et a de ce fait souffert des dégâts du temps.
Des restaurations ont été faites au XVe siècle.
En 1809, la municipalité a fait abattre l'abside. La façade a été restaurée dans les années 1980.

Le chœur, accompagné de deux chapelles rectangulaires, s'ouvre sur un transept bien conservé, orné d'une arcature basse. Au sud s'ouvre une grande baie de style flamboyant. La nef a conservé de beaux chapiteaux, où se mêlent des feuillages, des monstres, des atlantes, des têtes humaines. Les collatéraux ont conservé leurs voûtes et leurs murs sont décorés d'une arcature semblable à celle du transept.

Du côté sud sont percées deux portes, l'une du XVe est surmontée d'une Vierge de Pitié de la même époque. L'autre est ornée d'un tympan où le sculpteur du début du XIIIe siècle a représenté une Présentation au Temple.


Bibliographie :
- L'Église de Hans / par M. l'abbé Jacquesson. – Châlons-sur-Marne : impr. de Martin frères , 1892. 38 p.
- Hans, église Notre-Dame-du-Soldat : Restauration des vitraux / Caille Michel, Marq Diane, Venet Thomas [et al.]. - Châlons-en-Champagne : Direction régionale des affaires culturelles, 2003. - [non paginé]. - (Patrimoine restauré) 
Ce fascicule de la collection "Patrimoine restauré" présente la restauration des vitraux de l'église de Hans, créés à la fin du XIXe siècle par le maître verrier Gustave Duhamel-Marette.  Lire cette brochure

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Hermonville

Eglise d'Hermonville, Source : Wikipedia
Par Garitan — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=19964580

A part la base de la tour, un peu plus ancienne, cette église (vers 1160-1170) montre l'introduction du premier art gothique et la persistance de certaines traditions romanes.

Le chevet rectangulaire, et les deux chapelles, également rectangulaires, sont voûtés sur croisée d'ogives, ainsi que la croisée du transept.

En revanche, les bras du transept sont couverts de berceaux brisés. Toute cette partie de l'édifice montre quelques rapports avec la cathédrale de Laon. La nef et les bas-côtés reposent sur de robustes piliers ornés de chapiteaux, à feuillages ou historiés. Devant la façade s'étend un porche constitué par une série d'arcades en plein-contre reposant sur des colonnettes alternativement simples ou jumelées, un peu plus récent que celui de l'église du village voisin de Cauroy-les-Hermonville.

L'édifice conserve un maître-autel de 1764, et, dans son bras nord, un autel Renaissance. Il possède aussi un buffet d'orgues XVIIe et une tribune de style flamboyant.

 

Bibliographie :

- Patrimoine : L'église Saint-Sauveur d'Hermonville /Maurice Jonot (in : Entre deux Terroirs), n°61, juillet-septembre 2009, p. 9-10.

- L'église d'Hermonville à travers les âges / Lallemand, G. - Editeur : Reims : impr. Coulon, 1962, 72 p.

- Congrès archéologique de France : LXXVIIIe session tenue à Reims en 1911 par la Société française d'archéologie. Tome 1, Guide du Congrès [Texte imprimé] / par MM L. Demaison, E. Lefèvre-Pontalis, H. Jadart et L. Broche, Editeur : Paris : A. Picard ; Caen : H. Delesques, 1912

- Canton de Bourgogne : répertoire archéologique première partie Bourgogne / H. Jadart (in : Travaux de l'Académie Nationale de Reims, n°122, 2ème tome, 1906-1907, p. 39-46.

 

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Consulter le dossier documentaire sur l'église paroissiale d'Hermonville réalisé par le Service régional de l'Inventaire

Les Istres

L'église a été construite au XIIe siècle. Elle est dominée par une tour carrée, plantée entre la nef et l'abside. Cette tour ressemble au dernier étage de la cathédrale et de Notre-Dame-en-Vaux de Chalons, et à celles des églises de Jalons, Thibie, et Vertus.
L'abside polygonale, voûtée d'un cul-de-four est séparée de la nef par une travée couverte d'une voûté d'ogives.

La nef est charpentée. Au XIIIe siècle, on a jouté , du côté sud, un bras de trasnpet et une absidiole à sept pans, dont les murs sont ornés d'une arcature.

Sur le territoire de la même commune, l'église de Bury fut construite au XIIe siècle mais fut considérablement remaniée au XVIIe siècle, puis en 1838. Il reste des traces d'un porche champenois servant de base à une tour de façade.

 

Bibliographie :
- L'église des Istres (in : Bulletin pour la renaissance du vieux Châlons) / Taburet Elisabeth. - 1996 (n° 53, p. 3-16)
- L'église Sainte-Hélène aux Istres-et-Bury (Marne) / Etienne Charbonneaux. – Les Istres-et-Bury : Association des amis de l'église des Istres, 2005, 20 p.

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Jâlons

Sous le chevet de l'église s'étend une crypte rectangulaire (XIIe siècle), divisée en cinq vaisseaux par des piles rectangulaires et des colonnes. L'église supérieure a un plan classique en forme de croix latine, avec des collatéraux. Elle est toute entière couverte de voûtes d'ogives.

Sa construction remonte à la fin du XIIe siècle. Elle fut très endommagée en 1421 quand on y mit le feu pour en déloger les Armagnacs qui s'y étaient retranchés. Il fallut alors reconstruire tout le côté sud de la nef et les bras du transept.

L'église possède une belle tour du XIIe siècle, plantée sur la croisée du transept. Elle est pourvue d'un porche-galerie qui s'étend devant la façade.
Elle conserve un maître-autel de 1748.

 

Bibliographie
Notice sur la vie de saint Sébastien et sur la relique insigne de ce saint martyr conservée dans l'église de Jâlons suivie d'un appendice sur le restauration de la crypte saint Ephrem / Chapusot, P.-J. - Châlons-sur-Marne : 1863. 32 p.

 

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Margerie

Cet ancien prieuré dépendait de l'abbaye de Cluny. Il a été fondé à la fin du XIe siècle. L'église a été entièrement reconstruite vers 1220. Elle est l'un des plus beaux exemples de l'architecture gothique dans la Marne.

L'abside, à sept pans, est précédée d'une travée droite qui communique avec deux chapelles. Elle est éclairée par des baies jumelées sous un oculus, comme à la cathédrale de Soissons. Dans la fenêtre axiale sont visibles trois statues, un homme, une femme non identifiés, et au centre, Sainte Marguerite, patronne de l'église.

Le transept est subdivisé par deux colonnes plantées dans son axe, comme à Saint-Jean-aux-Bois (Oise). Ses baies sont de simples lancettes. On retrouve celles-ci dans les chapelles, mais groupées par trois. A la base des murs court une élégante arcature.
L'église possède de beaux chapiteaux historiés ou à feuillages. Les bases des colonnettes des fenêtres sont presqye toutes ornées de masques grimaçants.

 

Bibliographie :

- L'église de Margerie (in : Société des sciences et arts de Vitry-le-François) / Ravaux Jean-Pierre. - 1978-1983 (t. 36, p. 133-165)

- L'église de Margerie / Ravaux Jean-Pierre. - Vitry-le-François : Société des sciences et arts de Vitry-le-François, 1987. - p. 133-165. - (Mémoires de la S.S.A.V. ; XXXVI)

- L'église de Margerie dans l'arrondissement de Vitry-le-François (in : Revue de Champagne et de Brie) / Millard A. - 1879 (t. 7, p. 344-351)

 

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Matougues

La nef de l'église est charpentée, ses grandes arcades reposent sur des chapiteaux taillés de façon très sobre (XIe siècle).

La croisée du transept est aussi ancienne. Une pile, la voûte et la tour au-dessus ont été refaites après la Guerre de Cent Ans, en imitant le style roman.

L'abside , les bras du transept et les chapelles sont un agrandissement du début du XVIe siècle avec des fenêtres flamboyantes.

La façade (milieu du XVIe siècle) est conçue comme un arc de triomphe. Dans les écoinçons figurent deux victoires en demi-relief, portant des couronnes de laurier.

Le porche est un peu plus récent.

 

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Orbais-l'Abbaye

Abbatiale d'Orbais-L'Abbaye, Source : Wikipedia
By MOSSOT (Own work) via Wikimedia Commons

L'abbaye bénédictine Saint-Pierre-d'Orbais a été fondée à la fin du VIIe siècle par saint Réole, archevêque de Reims. Elle abrita au IXe siècle le moine Godescalc dont les thèses sur la prédestination firent l'objet d'une violente dispute entre les théologiens de son époque.


L'église actuelle, commencée vers 1165, fut achevée au début du XIIIe siècle. Elle a malheureusement perdu une grande partie de sa nef ainsi que sa façade à deux tours et à trois portails sculptés. La première destruction eut lieu probablement pendant la guerre de Cent Ans. En 1651, les voûtes de la nef s'effondrèrent, et malgré des réparations en 1657 et 1701, on raccourcit encore la nef en 1771. Les restes de la façade disparurent en 1804.

 

Telle qu'elle subsiste, cette église abbatiale est encore un des grands monuments gothiques des la Champagne. Elle se compose d'une nef accompagnée de bas-côtés, d'un transept saillant, accosté, à l'est, d'un collatéral et d'une abside entourée d'un déambulatoire où s'ouvrent cinq chapelles rayonnantes. Le plan du chevet est un prototype de celui de Saint-Rémi de Reims. On a attribué, à tort, la construction de cet édifice à Jean d'Orbais, architecte de la cathédrale de Reims.

 

Le vaisseau central a une élévation à trois étages : grandes arcades, triforium et fenêtres hautes. Celles-ci n'ont pas toutes le même dessin : dans le chœur, elles sont composées de deux lancettes surmontées d'un occulus, tandis que sur la face orientale du transept, elles sont constituées par trois lancettes d'inégales hauteurs.

Le triforium est formé d'une série de petits arcs, tous semblables.

Les grandes arcades, qui mettent en communication avec les collatéraux et le déambulatoire, reposent sur de simples colonnes munies de gris chapiteaux à crochets.

La chapelle axiale est plus profonde que ses voisines. Elle est ornée d'une arcature basse dont les chapiteaux sont finement sculptés.

A la croisée du transept s'élève une fine flèche en bois.

 

L'église abbatiale d'Orbais a conservé des stalles sculptées entre 1520 et 1525, sous l'abbatiat de Louis de Bourbon cardinal de Vendôme.

De ses vitraux anciens, il subsiste des fragments dans l'abside (les arts libéraux) et dans le bras sud (Crucifixion), et dans la chapelle axiale une verrière typologique où sont groupées, autour de la Crucifixion, des scènes de l'Ancien Testament, dans lesquelles les théologiens du Moyen Age ont reconnu l'annonce de la Passion (début du XIIIe siècle).

 

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Eléments de bibliographie (non exhaustive) :

- L'ancienne abbatiale Saint-Pierre d'Orbais (in : Congrès archéologiques de France) / Villes A. - 1980 (135e session (Reims, 1977), p. 549-589)

- Deux églises champenoises méconnues : les abbatiales d'Orbais et d'Essomes (in : Mémoires de la société d'agriculture, commerce, sciences et arts de la Marne) / Héliot Pierre. - 1965 (t. 80, p. 87-112)

- Orbais-L'Abbaye (Marne), abbaye bénédictine Saint-Pierre d'Orbais - (in : Archéologie médiévale) / Rivoire Edith ?. - 2007 (t. 37, p. 231) 

- Orbais l'Abbaye / Dubois-Pérou Pascale. - Paris : Ecole d'architecture, 1992. - 110 p.

- Histoire de l'abbaye d'Orbais (Marne) / Dom du Bout. - Paris : Picard, 1890. 706 p.

Consulter le texte en ligne sur le site de la Bnf

- Notice descriptive sur l'église d'Orbais / Grandrut, C.-M. de / Chalons, 1843. – (Recherches de la Commission archéologique sur les antiquités du département de la Marne)  p. 47-57

Site Internet de l'association Patrimoine de la ville d’Orbais l’abbaye

Outines

Eglise Saint-Nicolas d'Outines
Source : Ls églises accueillantes de la Marne, http://chalons.catholique.fr/eglises/outines-eglise-saint-nicolas/

Il existe dans la Marne, dans le nord de l'Aube et de la Haute-Marne, un groupe d'églises construites entièrement ou partiellement en pans de bois. Celle d'Outines en est l'une des plus représentatives et des plus belles.

Elle reprend le plan traditionnel des églises rurales marnaises : abside polygonale et transept (XVIe siècle), nef et bas-côtés précédés d'un porche (XVIIIe siècle). Le tout est surmonté d'un élégant clocher.

L'intérieur est néo-gothique, et est également en bois.

L'église conserve un Christ du XIIIe siècle, des fonts baptismaux du XVIe siècle, des statues de Saint Gond du XVIe siècle, des boiseries et un autel Louis XV.

 

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Bibliographie :

- Les églises à pans de bois de Champagne, collection Itinéraires du Patrimoine n° 337, / Patrick Corbet, Xavier de Massary (textes), Patrice Thomas (photogr.), Editions Guéniot, 2008, 80 p.

 - Marne, Outines (in : Sites et monuments) / Bénard Pierre. - 2011 (n° 214, p. 66)

Pogny

La nef romane de cette église est l'une des plus belles du département. Elle est exceptionnelle. Son créateur a cherché à faire disparaître le mur, en l'éventrant au maximum et en le décorant. Les piles fasciculées, c'est-à-dire taillées comme si elles étaient composées de huit colonnettes juxtaposées, portent des arcs dont les moulures paraissent être la continuation des colonnettes au-delà des chapiteaux. La partie supérieure du mur est ornée d'une rangée d'arcatures, alternativement aveugles et percées qui ouvrent sous les charpentes des collatéraux depuis 1722, date de la reconstruction de ceux-ci.

Le reste de l'église est fermé par un mur provisoire. De l'extérieur on verra la tour carrée (XIIe siècle) surmontée d'une flèche (fin du XVIIIe siècle) et le chevet, très développé, à trois vaisseaux (début du XVIe siècle).

Les baies ont des réseaux flamboyants.

 

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Bibliographie :

- La nef de l'église de Pogny et les piles fasciculées dans l'architecture romane (in : Mémoires de la société d'agriculture, commerce, sciences et arts de la Marne) / Héliot Pierre. - 1968 (t. 83, p. 80-92)

- Une étude archéologique de l'église de Pogny (Marne), en 1769 (in : Mémoires de la société d'agriculture, commerce, sciences et arts de la Marne) / Ravaux Jean-Pierre. - 1994 (t. 109, p. 195-211)

- Un retable du XIVe siècle découvert à Pogny (in : Bulletin Monumental, tome 141-IV) / Ravaux Jean-Pierre. - 1983,  p. 407

Rieux

La nef romane de l'église de Rieux est romane (milieu du XIIe siècle) et possède des arcs brisés. Elle est précédée d'une tour-porche. Le chevet gothique (vers 1220) est bien connu depuis que Viollet-le-Duc l'a étudié dans son "Dictionnaire de l'architecture". Il se compose d'un transept sur lequel se greffe une abside à 7 pans. L'ensemble est voûté d'ogives et possède des chapiteaux à crochets. Le mur de l'abside est orné d'arcatures simples ou trilobées. Au-dessus, à travers les embrasures des fenêtres, est percé un passage "rémois".
Les baies sont constituées par deux lancettes surmontées d'un oculus.

 

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Bibliographie :

Les églises de Cuis, de Rieux et les passages muraux dans l'architecture gothique de Champagne (in : Mémoires de la société d'agriculture, commerce, sciences et arts de la Marne) / Héliot Pierre. - 1967 (t. 82, p. 128-143)

Saint-Amand-sur-Fion

Eglise de Saint-Amand-sur-Fion, source Wikipêdia
Par Prosopee — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=15323010

Il subsiste la nef d'un premier édifice, datant de la deuxième moitié du XIIe siècle. Vers 1240, on entreprit de construire un édifice plus haut. Toutefois, seule l'abside a pu être élevée. Un nouvel effort, au XVIe siècle, permit de reconstruire le transept, puis l'entreprise fut définitivement abandonnée.
Devant la façade de l'église s'étend un porche formant une galerie, analogie à celle de Corroy, de Coupéville et de Sarry. Sa construction est antérieure de quelques années à celle de l'abside. Les piles, avec des chapiteaux simplement moulurés, ont été reprises en sous-oeuvre au XVe siècle.

Le portail est en plein-cintre et ses voussures sont ornées de chevrons.

La nef est accompagnée de bas-côtés. Son élévation est simple, les grandes arcades sont surmontées de fenêtres percées sous les voûtes. Des restaurations ont été faites au XVe siècle, probablement à la suite de l'incendie qui a abîmé les pierres de l'abside.

Celle-ci forme la partie la plus belle de l'édifice. Au-dessus d'un socle orné d'une arcature trilobée, le mur est percé de trois rangs de fenêtres. A chaque niveau, un passage, tantôt intérieur, tantôt extérieur, permet de surveiller l'état des vitraux. De chaque côté, on a construit une absidiole polygonale, qui communique avec l'abside par deux arcades qui reposent sur une colonne isolée.

Dans toutes cette partie de l'édifice, on voit des pierres rougies par un incendie (les pierres blanches qui, par endroits, alternent avec les rouges, ont été mises en place en 1925 : elles remplacent des pierres trop abîmées, qui mettaient en danger la stabilité de l'édifice). Cet incendie se produisit certainement pendant la Guerre de Cent Ans, et non en 1544 comme on le dit généralement, puisque seules les façades antérieures au XVIe siècle ont été touchées par lui.

Au début du XVIe siècle, on construisit le transept actuel, en respectant l'élévation de l'abside et en utilisant les fondations commencées au XIIIe siècle. Mais les réseaux des fenêtres sont flamboyants. Quelques chapiteaux des parties hautes sont de l'époque de la Renaissance (l'un d'eux porte la date de 1562).
L'église conserve des fragments de vitraux des XIIIe et XVIe siècle, une chaire à prêcher et une poutre de gloire du XVIIe siècle.

 

Consulter la base Mémoire (photographies des baies, de sculptures, de l'architecture intérieure et extérieure)

 

Bibliographie :

- Saint-Amand-sur-Fion / [Association de protection de Saint-Amand]. – Châlons : Impr. HL , 1984, 46 p.

- L'église de Saint-Amand-sur-Fion et les absides vitrées des XIIe et XIIIe siècles, in Annales de l'Est, n° 2 / Heliot, Pierre, Nancy, 1965, p. 109-132

Sainte-Menehould

Eglise Notre-Dame de Sainte-Menehould
Par Aimelaime~commonswiki — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=41525480

L'église paroissiale est située sur une hauteur, appelée "Le Château", qui domine la ville. La construction de cet édifice a été entreprise dans les premières années du XIIIe siècle, peu de temps avant que le comte de Champagne eut acquis la ville du comte de Rethel (septembre 1200).

Il a été remanié au XVe puis au XVIIIe siècle. Il reprend les dispositions des églises rurales importantes en leur donnant plus d'ampleur.

La nef, à deux étages, et dont les voûtes sont maintenues par des tirants en bois, est accompagnée de collatéraux. Dans ceux-ci des chapelles ont été ouvertes, qui subsistent au sud, mais qui ont été transformées en deuxième bas-côté au nord.
Le transept porte une tour carrée (XVe siècle) et donne accès à deux chapelles rectangulaires (XIVe siècle). L'abside polygonale est éclairée par des lancettes.

L'édifice conserve des orges de 1648 sur une tribune flamboyante, une dalle funéraire, gravée Jehan Toignel (1463) et de sa femme Colette Le Tur (1465), une statue d'orante, vers 1352, en relation avec la sépulture de Thierry Fretel et de sa femme.

 

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Bibliographie :

- Chronique [Eglise de Sainte-Menehould] (in : Revue de Champagne et de Brie). - 1880 (t. 8, p. 408-416)

-  Histoire de la ville de Sainte-Menehould / Buirette Charles. - Paris : Le livre d'histoire, 2006 (rééd., première édition : 1837). - 640 p. (Monographies des villes et villages de France ; 1636)

- Histoire de la ville de Sainte-Menehould / Brouillon Louis. - Paris : Res universis, 1992 (rééd., première édition : 1909). - 194 p. (Monographies des villes et villages de France ; 114)

- Sainte-Menehould et ses environs / Émile Baillon. – Paris : Le Livre d'histoire , 1998, 334 p. (Monographies des villes et villages de France)

- Les objets d'art des églises de l'arrondissement de Sainte-Menehould (Marne) (in : Mémoires de la société d'agriculture, commerce, sciences et arts de la Marne) / Brouillon. - 1904-1905 (t. 8, p. 151-212)

- L'inscription de Thierry Fretel dans l'église de Sainte-Menehould (in : Horizons d'Argonne) / Ravaux Jean-Pierre. - 1986 (n° 53, p. 4-6)

Saint-Thierry

De l'abbaye fondée au VIIe siècle, il subsiste quelques vestiges (XIIe siècle) à l'intérieur du château bâti à son emplacement par Talleyrand-Périgord, archevêque de Reims.

L'église paroissiale a été commencée à la fin du XIe siècle, et été achevée au début du siècle suivant.

La nef est assez austère, les murs sont nus, les arcades percées à vif. Le sanctuaire est moins haut, il est voûté d'un cul-de-four précédé d'un berceau. Il est accompagné de deux absidioles, également couvertes de voûtes. A l'ouest s'élève une tour-porche. Un porche constitué d'une série d'arcades s'étend devant la façade (fin XIIe siècle). Ses colonnettes sont alternativement simples et jumelées.

 

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Au sujet des porches et des galeries-porches des églises, et notamment sur celle de Saint-Thierry, voir cet article :

https://jeanluccollignon.blog4ever.com/eglise-de-saint-thierry-un-porche-pourquoi-faire

Sarry

Eglise Saint-Julien de Sarry
Source : Les églises accueillantes dans la Marne, http://chalons.catholique.fr

L'église Saint-Julien de Sarry a été construite à partir de 1196 et a été remaniée au XVe siècle, puis au XVIIIe siècle. Elle est entièrement voûtée. Le chevet rectangulaire est éclairé par des fenêtres cintrées et des oculus. Il est précédé d'un transept saillant sur lequel s'ouvrent deux chapelles rectangulaires. Au-dessus s'élève un clocher octogonal, en charpente, construit en 1779 à la place d'une tour en pierre.
La nef a une élévation peu ordinaire, entre les grandes arcades et oculus qui servent de fenêtres hautes, sont percées de petites niches rectangulaires. Elles servaient peut-être à l'aération des combles des collatéraux.
Devant la façade s'étend un porche formant galerie : ses arcades brisées sont regroupées deux à deux par un arc plus large. On y a réemployé deux statues provenant du cloître de Notre-Dame-en-Vaux. L'église conserve un autel et des boiseries du chœur de l'époque Louis XVI et une chaire à prêcher du XVIIe siècle provenant de l'ancienne abbaye Saint-Pierre-aux-Monts de Chalons.

 

Bibliographie
- Les statues-colonnes de Sarry / Maillet Germaine. - Châlons-sur-Marne : Union républicaine, 1962. - [non paginé]

- L'église Saint-Julien de Sarry / Jacky Donrault. – Sarry : , 2011. 31 p.

Site internet de la mairie (présentation d'éléments de l'histoire de la commune et de son patrimoine, de cartes postales anciennes) : http://www.sarry-champagne.net/histoire.php

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Sept-Saulx

La construction de l'église de Sept-Saulx a débuté vers 1170.  Sa nef a été modifiée au début du XIIIe siècle, probablement grâce à l'archevêque de Reims dont le château se trouvait devant la façade.
Le chevet est polygonal et voûté. Il est précédé d'un transept saillant. Le tout est dans le style des autres églises rurales de la Marne.
La nef sort de l'ordinaire et est beaucoup plus haute. Il n'en subsiste malheureusement que le mur nord, l'autre s'étant effondré pendant à la Révolution.
Au-dessus des grandes arcades, on a établi un triforium trilobé semblable à celui d'Avenay. Le haut du mur est percé de lancettes.


Bibliographie :

- L'église Saint-Basle de Sept-Saulx (in : Mémoires de la société d'agriculture, commerce, sciences et arts de la Marne) / Ravaux Jean-Pierre. - 1985 (t. 100, p. 29-52)

- L'église de Sept-Saulx (in : Congrès archéologiques de France) / Bideault M. - 1980 (135e session (Reims, 1977), p. 265-268)

 

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Somsois

Eglise Saint-Martin de Somsois - Source : Eglises accueillantes dans la Marne
Source : Les églises accueillantes dans la Marne, http://chalons.catholique.fr

Edifice datant du XIIIe siècle, remanié aux XVIe et XVIIIe siècles.
La nef est couverte de voûtes sexpartites, ce qui explique que les piles soient alternativement fortes et faibles. Le mur est presque entièrement supprimé par les différentes ouvertures qui le percent : en bas les grandes arcades qui mettent en communication avec les collatéraux, au centre les fausses tribunes, et au sommet les fenêtres.

La façade occidentale a conservé ses trois portes : celle du centre possède encore une statue d'évêque (vers 1215). Elle est surmontée d'une rose qui a été bouchée.
Les deux portes latérales, en plein-cintre, ont des tympans ornés de feuillages.

Bibliographie :
Histoire de Somsois / Millard A. - Arcis-sur-Aube : Frémont, 1885. - 268 p.

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Soudron

Une église y a été édifiée dans la première moitié du XIIe siècle. Il en subsiste les parties basses de la façade et de la nef. Les arcs-brisés reposent sur des chapiteaux romans.

Les parties hautes de la nef avec les voûtes, le transept et le chevet polygonal accompagné de deux chapelles ont été construites au XIIIe siècle. Une tour est implantée sur le bras nord.
L'église conserve un Retable de la Passion, en pierre polychrome (du milieu du XVIe s.), une Poutre de gloire (XVIe siècle) et un Christ de Pitié (XVIe siècle).

 

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Thibie

Eglise  Saint-Symphorien de Thibie - Source : Les églises accueillantes dans la Marne
Source : Les églises accueillantes dans la Marne, http://chalons.catholique.fr

La nef de l'église est romane. Ses arcades sont simples, elles reposent sur des impostes décorées. Elle a été dotée de voûtes d'ogives au début du XVIe siècle.
La croisée du transept a une voûte d'arêtes et des chapiteaux romans.

L'édifice est pourvu d'une tour richement ajourée, apparentée à celles de Vertus et de la cathédrale de Châlons.
L'abside polygonale, élancée et éclairée, date du début du XIIIe siècle.

 

Bibliographie :

-Notice historique et archéologique sur le village et l'église de Thibie /Garinet Jules– [S.l.] :, [s.d.]., 12 p.

-Sépultures médiévales de l'église Saint-Symphorien de Thibie (Marne) et étude des carreaux vernissés (fin XIIe-début XIVe siècle) (in : Bulletin de la société archéologique champenoise) / Billoin D. - 1997, n° 90, 2, p. 83-96.

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Trois-Fontaines

Eglise abbaye de Trois-Fontaines - Source : Les églises accueillantes dans la Marne
Source : Les églises accueillantes dans la Marne, http://chalons.catholique.fr

L'abbaye cistercienne de Trois-Fontaines a été fondée en 1118 par saint Bernard. Elle prit rapidement de l'importance et essaima très vite, fondant, vers 1135, celle de Haute-Fontaine à Ambrières.
L'église, construite un peu après le milieu du XIIe siècle, fut raccourcie et remaniée au XVIIIe siècle puis laissée à l'abandon après la Révolution.
La nef est toujours debout. Elle est voûtée d'ogives, les collatéraux étant couverts de berceaux transversaux.
Les bâtiments monastiques reconstruits vers 1750 subsistent encore partiellement, reliés par une galerie voûtée.

En savoir plus, consulter le site de l'association des Amis des Sites de Trois Fontaines
et
http://lamop-intranet.univ-paris1.fr/baudin/monasteres/citeaux/troisfontaines/troisfontaines.htm


Eléments de bibliographie (non exhaustive) :

-L'abbaye de Trois-Fontaines (in : Congrès archéologiques de France) / Erlande-Brandenburg A. - 1980 (135e session (Reims, 1977), p. 697-706) 
-Trois-Fontaines, abbaye cistercienne (in : Mémoires de la société d'agriculture, commerce, sciences et arts de la Marne) / Dimier M.-Anselme. - 1965 (t. 80, p. 38-51)

-Le plan de l'église cistercienne de Trois-Fontaines (in : Bulletin monumental) / Dimier M.-A. - 1965 (CXXIII, p. 103-116)

 
Consulter le dossier documentaire du service régional de l'Inventaire (Région Grand Est) en ligne (notice historique, photographies, plans, bibliographie, sources)

Consulter la base Mémoire (photographies des restes de l'abbaye)

Vertus

L'église Saint-Martin de Vertus existait dès l'an mil. Elle abrita une abbaye de chanoines réguliers jusqu'en 1167. L'histoire de cet édifice est jalonné par une longue série d'incendies : on en compte 10 pendant la Guerre de Cent Ans, et il faut ajouter ceux de 1167, 1230 et 1940. Ceux-ci expliquent que le bâtiment ait été plusieurs fois remanié. Les parties qui prédominent aujourd'hui sont celles qui datent de l'époque romane (XIe et XIIe siècles).
La nef charpentée a conservé une grande arcade en plein-cintre et des chapiteaux du XIe siècle, le reste a été reconstruit en style roman, au XVe siècle. Mais les parties orientales forment la partie la plus belle de cette église. Au-dessus d'un ensemble de quatre cryptes qui communiquent les unes avec les autres, l'élèvent un transept et un chevet rectangulaire. Le bras sud port une solide tour carrée.

Une étendue d'eau appelée "puits Saint-Martin" est alimentée par une source qui jaillit sous l'église.

 

Bibliographie :

 -L'église Saint-Martin de Vertus (in : Mémoires de la société d'agriculture, commerce, sciences et arts de la Marne) / Ravaux Jean-Pierre. - 1975 (t. 90, p. 65-88)

- Eglise Saint-Martin de Vertus - (in : La Halette, Bulletin de liaison des Ragraigneux). - 2003 (n° 43, p. 31-35)

- De Saint-Etienne de Châlons à Saint-Martin de Vertus, en passant par Saint-Ephrem de Jâlons-les-Vignes : trois cryptes, trois témoins remarquables de l'art roman en Champagne châlonnaise - (in : Bulletin des Amis de la Cathédrale de Châlons-en-Champagne) / Villes Alain. - 2010 (n° 2, p. 1-9)

 

Consulter la base Mémoire (photographies de l'architecture intérieure et extérieure de l'église et de ses objets mobiliers, notamment de ses statues)

 

En savoir plus sur l'église et son orgue

Au sujet des porches et des galeries-porches des églises dans la Marne, dans l'Aube et dans l'Aisne, voir cet article :

https://jeanluccollignon.blog4ever.com/eglise-de-saint-thierry-un-porche-pourquoi-faire